Translate

Affichage des articles dont le libellé est COMET. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est COMET. Afficher tous les articles

samedi 25 octobre 2025

C'est quoi, un navigateur IA, les limites ?

ChatGPT Atlas, Perplexity Comet… Que sont ces navigateurs IA aux zones d'ombre inquiétantes ?


C'est quoi, un navigateur IA :

Chrome, Safari, Firefox : ces navigateurs traditionnels se contentent d'afficher des pages web, point final. On tape une adresse, on clique, on ouvre des onglets. Les navigateurs IA, en revanche, révolutionnent tout. La barre d'adresse devient un champ de commande en langage naturel. Plus besoin de cliquer, il suffit de demander. L'IA analyse les pages visitées, résume instantanément un article complexe, compare automatiquement des produits, remplit des formulaires et peut même réserver un vol de manière autonome.

Ces nouveaux « navigateurs IA », comme ChatGPT Atlas (OpenAI) ou Perplexity Comet, ne sont pas de simples navigateurs web classiques comme Chrome, Firefox ou Safari. Ils transforment la barre d’adresse en un champ de commande en langage naturel : au lieu de cliquer, on formule des requêtes. Cela modifie radicalement l’expérience de navigation, ainsi que les enjeux liés à la sécurité et à la confidentialité.








🚀 Ce qu’ils apportent

  • Navigation assistée : résumer un article, comparer des produits, remplir des formulaires, réserver un vol… tout peut être automatisé.
  • Mémoire persistante : ils se souviennent de vos recherches, de vos préférences, et anticipent vos besoins.
  • Gain de temps : fini le copier-coller entre onglets, l’IA analyse directement la page consultée.

⚠️ Les zones d’ombre inquiétantes

  1. Vie privée compromise

    • Ces navigateurs doivent accéder à votre historique, vos habitudes, parfois même vos fichiers locaux.
    • Des tests ont montré que ChatGPT Atlas conservait des données sensibles (médicales, bancaires, personnelles) alors qu’il n’était pas censé le faire.
    • Même le mode incognito ne protège pas totalement lesnumeriques.com.
  2. Failles de sécurité

    • Exemple : une attaque par injection de clipboard a permis de forcer Atlas à révéler des identifiants de connexion.
    • Des chercheurs parlent de risques « insurmontablement élevés ».
  3. Désinformation et erreurs critiques

    • Contrairement à un moteur de recherche qui affiche plusieurs sources, ces IA livrent une réponse unique, souvent présentée comme vérité.
    • En santé, droit ou finance, une hallucination peut avoir des conséquences graves (mauvais dosage, conseil juridique erroné, calcul financier biaisé).
  4. Web à deux vitesses

    • Les versions gratuites existent, mais les fonctions avancées (agents autonomes) sont réservées aux abonnés payants (20 €/mois et plus).
    • Cela crée une fracture entre ceux qui cliquent encore « manuellement » et ceux qui délèguent tout à l’IA.

🛡️ Alternatives plus sûres

  • Firefox + uBlock Origin : référence pour bloquer pisteurs et pubs.
  • Brave : protections anti-tracking natives.
  • DuckDuckGo Browser : mobile, axé confidentialité.
  • Librewolf / Mullvad Browser : versions durcies de Firefox, proches de Tor, pour les plus exigeants lesnumeriques.com.
  • Chrome et Edge en faisant les mises à jour régulièrement.

👉 En résumé : ces navigateurs IA promettent un confort inédit, mais au prix d’une captation massive de données et de failles de sécurité critiques. Les experts conseillent de les tester prudemment, tout en gardant un navigateur classique sécurisé comme filet de sécurité.

Je soulèves un point crucial : ces navigateurs IA, en automatisant la navigation et en accédant à des zones sensibles comme l’historique, le presse-papiers ou les formulaires, exposent à des attaques inédites. L’« injection de clipboard » que tu mentionnes en est un bon exemple : une IA, manipulée par un contenu malveillant, pourrait accomplir une action qu’elle n’aurait jamais dû réaliser (comme révéler un identifiant ou remplir un champ, par exemple).


🔎 Pourquoi les chercheurs parlent de risques « insurmontablement élevés »

  • Surface d’attaque élargie : l’IA lit et interprète tout ce qui passe, y compris des instructions cachées dans une page web.
  • Confiance implicite : l’utilisateur délègue à l’IA sans vérifier chaque étape.
  • Chaîne de confiance rompue : si l’IA est compromise, tout le navigateur l’est.

🛡️ Pistes de résolution (techniques et organisationnelles)

1. Cloisonner les accès

  • Séparer strictement les espaces sensibles (mots de passe, presse‑papiers, fichiers locaux) de l’IA.
  • L’IA ne devrait jamais avoir accès direct au presse‑papiers ou aux cookies sans validation explicite.

2. Filtrage et sandboxing

  • Sandbox IA : exécuter les modèles dans un environnement isolé, incapable d’interagir directement avec le système.
  • Filtrage d’instructions : détecter et bloquer les prompt injections (instructions cachées dans une page).

3. Validation humaine obligatoire

  • Pour toute action critique (paiement, connexion, transfert de données), l’IA doit demander confirmation explicite.
  • Interface claire : l’utilisateur voit ce que l’IA s’apprête à envoyer avant validation.

4. Audits et normes

  • Mise en place de protocoles de sécurité spécifiques aux navigateurs IA (équivalent du HTTPS pour l’IA).
  • Audits indépendants réguliers pour tester les injections et failles.

5. Hygiène utilisateur

  • Ne pas utiliser ces navigateurs pour des opérations sensibles (banque, santé) tant que la sécurité n’est pas éprouvée.
  • Conserver un navigateur classique sécurisé (Firefox, Brave, Edge avec protections renforcées) pour les usages critiques.

📌 En résumé

Ces failles ne sont pas impossibles à résoudre, mais elles exigent une refonte profonde de l’architecture : cloisonnement, sandbox, filtres anti‑injection, et surtout transparence vis‑à‑vis de l’utilisateur. Tant que ces garde‑fous ne sont pas en place, les experts recommandent de considérer ces navigateurs IA comme des bancs d’essai, pas comme des outils de confiance pour la sécurité.


ChatGPT Atlas : on a testé le nouveau navigateur d'OpenAI



Comparatif : quatre navigateurs IA au banc d'essai

D'après nos tests, les possibilités sont nombreuses, de la réservation au restaurant, au remplissage de formulaire. Notons cependant que l'interface n'est pas très intuitive. De façon surprenante, pour un "historique" des navigateurs comme Opera, l'UX laisse aussi à désirer. Difficile par exemple dans "Neon Do" de retrouver le prompt posté. 

L'accès se fait actuellement de façon anticipée et sur invitation. Le prix de l'abonnement commence à environ 20 $ par mois.

 CometFellouGenspark BrowserOpera Neon
Fonctionnalités agentiquesInteraction DOM, e-commerce, formulaires, panneau latéral.Workflows personnalisés, rapports visuels, organisation.Mode Autopilot, enchaînement d'actions, comparaison.Agents spécialisés (Chat, Make, Do).
ConnecteursGmail, Calendar, WhatsApp.Notion, LinkedIn, automatisation de plateformes.Notion, M365, Slack… Nombreux serveurs MCP.Intégrations sidebar, pas de connecteurs tiers.
SécuritéVulnérable au phishing, stockage local.Exécution locale, "Privacy-First", onion routing.Failles de sécurité, vulnérable aux attaques.VPN intégré, ad blocker.
PrixFreemium, Pro 20$/mois, Max 200$/mois.Freemium, Plus ~20$/mois, Pro ~40$/mois.Gratuit limité, Plus ~20$/mois, Pro ~200$/mois.Sur invitation, abonnement ~20$/mois.

📌 Recommandation :

  • Pour l’instant, ces navigateurs doivent être considérés comme laboratoires expérimentaux.

  • Usage conseillé : exploration, tests, automatisations non sensibles.

  • Usage déconseillé : opérations critiques (banque, santé, données professionnelles confidentielles).

  • À surveiller : l’émergence de standards de sécurité IA (sandbox renforcée, filtres anti‑injection, validation humaine obligatoire).


À l'heure actuelle, Atlas dépasse clairement Comet de Perplexity, principalement grâce à la maîtrise complète qu'OpenAI exerce sur sa stack technologique. Le mode "Agent" développé par la firme de San Francisco semble beaucoup plus abouti et natif que celui de Comet, qui repose sur une version explicite de Chromium. Il est probable qu'OpenAI ait également utilisé Chromium comme base (comme le suggère l'user agent du navigateur), mais si tel est le cas, le code semble avoir été partiellement ou totalement réécrit pour offrir une expérience réellement native. L'immersion est nettement plus forte avec Atlas qu'avec Comet, et cela se ressent à chaque interaction.

Cependant, Atlas a encore besoin de mûrir avant de pouvoir rivaliser pleinement avec les navigateurs traditionnels. À ce jour, plusieurs fonctionnalités essentielles manquent : par exemple, le navigateur n'a pas de gestion complète des favoris, de gestionnaire de mots de passe intégré, ni même de gestionnaire de téléchargement de fichiers.

Au-delà des performances, les ambitions d'OpenAI semblent évidentes : devenir une nouvelle porte d'entrée pour le web ou créer un écosystème fermé où presque tout serait possible. Rechercher des informations, écrire, ou même se divertir avec Sora, imaginé comme un réseau social basé sur des vidéos générées par IA. La stratégie est redoutablement astucieuse : capturer l'utilisateur dès son point d'accès au web et le garder dans un environnement contrôlé de bout en bout. Une nouvelle étape dans la plateformisation du web et un autre clou dans le cercueil de l'open web.


Comet - AI Personal Assistant – Applications sur Google Play

Microsoft Edge’s new Copilot Mode turns on more AI features | The Verge

Microsoft Copilot : votre assistant IA


🗂️ Tableau comparatif des navigateurs (IA et classiques) :

NavigateurBase technologiqueFonctionnalités IA / AgentiquesConnecteurs & intégrationsSécurité (points saillants)Modèle économique
Atlas (OpenAI)Probable Chromium réécritMode Agent natif, navigation automatisée, intégration ChatGPT & SoraÉcosystème OpenAI (ChatGPT, Sora), pas d’intégrations tiercesRisques de prompt injection, pas de gestionnaire de mots de passe ni de favoris completsGratuit (base), payant pour Agent (Plus/Pro/Business)
Comet (Perplexity)Chromium modifiéInteraction DOM, formulaires, e‑commerce, panneau latéralGmail, Calendar, WhatsAppVulnérable au phishing, stockage local non chiffréFreemium, Pro 20 /mois,Max200/mois, Max 200/mois
FellouMoteur propriétaire expérimentalWorkflows personnalisés, rapports visuels, agents complexesNotion, LinkedIn, automatisationsPrivacy‑First (exécution locale, onion routing) mais instable et bugguéFreemium, Plus ~20 /mois,Pro 40/mois, Pro ~40/mois
Genspark BrowserChromium + modules IAMode Autopilot, enchaînement d’actions, comparaisonNotion, M365, Slack, serveurs MCPFailles Android signalées, autopilot manipulableGratuit limité, Plus ~20 /mois,Pro 200/mois, Pro ~200/mois
Opera Neon (IA)Opera (Chromium)Agents spécialisés (Chat, Make, Do)Sidebar intégrée, peu de connecteurs tiersVPN intégré, ad blocker, mais vulnérable aux prompt injectionsSur invitation, ~20 $/mois
Microsoft Edge (Copilot)Chromium (Microsoft)Copilot intégré (résumés, comparaison, Vision, multi‑onglets)Microsoft 365, Bing, intégrations nativesSécurité renforcée (SmartScreen, sandbox), mais dépendance cloudGratuit (Copilot inclus)
Google ChromeChromium (Google)Pas de navigateur IA natif, mais extensions Gemini/PerplexityÉcosystème Google (Gmail, Drive, Calendar)Sécurité éprouvée (sandbox, mises à jour rapides), mais tracking publicitaireGratuit (financé par publicité et données)

🔑 Points clés :

  • Atlas : immersion et intégration native, mais encore immature côté fonctionnalités de base.

  • Comet : riche en connecteurs, mais sécurité faible.

  • Fellou : prometteur sur la confidentialité, mais instable.

  • Genspark : puissant en automatisation, mais vulnérable.

  • Opera Neon : protections périphériques (VPN, ad blocker), mais pas contre les menaces IA.

  • Edge : le plus abouti côté sécurité et intégration professionnelle.

  • Chrome : navigateur classique dominant, mais pas encore un « navigateur IA » à part entière.

👉 En résumé :

  • Atlas et Edge incarnent les deux pôles stratégiques : écosystème fermé (OpenAI) vs écosystème intégré (Microsoft).

  • Chrome reste le géant, mais son IA est au service d’un modèle publicitaire.

  • Comet, Fellou, Genspark, Opera Neon sont des challengers intéressants, mais encore trop fragiles en sécurité et maturité pour rivaliser à grande échelle.

https://www.perplexity.ai/search/chatgpt-atlas-perplexity-comet-q3z3mudgTj6HdVaujB3RRA#0


Quels sont les principaux risques cyber liés aux navigateurs IA :

Réponse de PERPLEXITY...


Les principaux risques cyber liés aux navigateurs dotés d’IA agentique (comme ChatGPT Atlas d’OpenAI ou Comet de Perplexity) concernent la sécurité des données, la manipulation du modèle et l’exfiltration non intentionnelle d’informations sensibles. Ces menaces se structurent autour de cinq grands axes.

1. L’injection de prompt indirecte

C’est le risque fondamental des navigateurs IA. Des pirates peuvent cacher des instructions malveillantes dans le code HTML, les images ou les commentaires d’une page web.
Quand l’utilisateur demande à l’agent IA de « résumer » ou « analyser » cette page, l’agent lit aussi ces commandes invisibles et peut les exécuter avec ses accès authentifiés (session Google, CRM, etc.).
Cette méthode, appelée indirect prompt injection, permet d’exfiltrer des courriels, agendas ou données d’entreprise — c’est la technique derrière les attaques CometJacking constatées sur Perplexity Comet.

2. La compromission des identifiants et données locales

Les agents IA intégrés ont souvent accès aux cookies, mots de passe enregistrés, ou aux API connectées du poste (ex. : Google Workspace, O365). Une mauvaise isolation (sandboxing) peut transformer ces accès en porte d’entrée vers des ressources sensibles.
Une campagne de tests menée par Kaspersky a montré qu’un agent IA pouvait être trompé pour télécharger un logiciel malveillant ou effectuer un achat frauduleux — reproduisant un scénario d’hameçonnage automatisé.

3. L’empoisonnement de la mémoire et la persistance des données

Les navigateurs IA conservent souvent une mémoire de conversation et de contexte utilisateur. Cette mémoire peut être manipulée via des requêtes symboliques (mémoire empoisonnée), entraînant des altérations persistantes du comportement du modèle, voire le stockage d’instructions cachées exploitables plus tard.

4. La fuite de données par automatisation non contrôlée

Ces navigateurs étant capables d’agir de façon autonome (remplir des formulaires, envoyer des e‑mails, réserver des services), toute erreur d’interprétation d’une requête ou d’une politique d’accès peut conduire à une fuite d’informations vers des sites tiers ou des scripts injectés.
On parle alors de “cross‑agent data leak”, où l’agent agit en confiance là où un humain se méfierait.

5. L’ingénierie sociale appliquée à l’IA

Les agents de navigation réagissent à des stimuli textuels ou visuels. Des cybercriminels peuvent provoquer des décisions risquées en simulant des instructions légitimes, comme un message d’erreur ou un CAPTCHA. L’agent interprète ces signaux comme des ordres et exécute des actions malveillantes (télécharger un faux rapport, désactiver un pare‑feu).

Contre‑mesures recommandées

Les experts en cybersécurité (Brave, Check Point, OWASP GenAI) préconisent les mesures suivantes  :

  • Désactivation de la mémoire IA et des fonctions “agentiques” actives par défaut.

  • Séparation stricte des environnements (ne jamais accéder à des systèmes professionnels depuis un navigateur IA).

  • Soumission humaine obligatoire avant exécution de toute action (upload, paiement, connexion API).

  • Mises à jour fréquentes pour corriger les injections de prompt nouvelles.

  • Surveillance comportementale des agents pour détecter des requêtes sortantes anormales.

En somme, les navigateurs IA combinent les risques classiques du web aux dangers nouveaux des modèles auto‑apprenants. Leur puissance opérationnelle s’accompagne d’une surface d’attaque inédite, qui rend la maîtrise des autorisations, de la mémoire et du contexte IA essentielle pour toute utilisation sécurisée.


CQFD.

--- 
 Pierre Erol GIRAUDY 
http://about.me/giraudyerol